Relu par Dr Erick Petit, radiologue expert en endométriose, fondateur et responsable du centre de l’endométriose du GHPSJ, président de RESENDO
Allez, promis on va essayer d’aborder de manière positive un sujet délicat.
Oui, des études américaines ont démontré que le fait de subir des traumatismes, notamment des violences sexuelles ou physiques était associé à un risque plus élevé de développer une endométriose. On ne sait pas vraiment pourquoi, selon la sévérité des cas (au moins en partie par altération induite des fonctions immunitaires). Ce qu’on sait c’est que le risque d’endométriose était plus élevé lors d’abus physiques graves (1,2 fois plus de risque), ou d’abus sexuels graves (1,5 fois plus de risque).
Si ça ne vous parle pas, sachez qu’on a constaté 79% de risque d’endométriose chez les femmes qui avaient subi des sévices chroniques graves. Ça ne veut pas dire que les femmes qui ont de l’endométriose ont été abusées ! Il n’existe pas de lien de causes à effet, mais il existe un lien épidémiologique prédominant entre les deux, qui, on l’espère sera exploré lors de recherches à venir.
Harris HR, Wieser F, Vitonis AF, Rich-Edwards J, Boynton-Jarrett R, Bertone-Johnson ER, et al. Early life abuse and risk of endometriosis. Human Reproduction 2018;33(9):1657–68.