Relu par Dr Erick Petit, radiologue expert en endométriose, fondateur et responsable du centre de l’endométriose du GHPSJ, président de RESENDO
Vous l’avez compris si vous vous êtes penchée sur le sujet : l’endométriose est multiple et revêt des formes tellement différentes. Pour faire simple, on pourrait dire que chaque personne atteinte d’endométriose a sa propre carte d’identité de la maladie où les symptômes, leur intensité mais aussi la taille, l’étendue des lésions, kystes et adhérences, leurs couleurs et leurs localisations constituent des données personnelles.
Côté localisations des lésions, imaginez : votre corps est pour l’endométriose - cette envahisseuse- un grand territoire de conquête. Non, elle ne peut pas aller vraiment partout mais elle a tout de même une sacrée marge de manœuvre pour atteindre des contrées qui paraissent pourtant lointaines. Laissez-nous, si vous nous le permettez, vous présenter la carte de ses attaques. Rassurez-vous, votre propre endométriose peut coloniser plusieurs zones mais certainement pas toutes celles citées ci-dessous !
En général, on distingue deux grandes catégories de localisation d’endométriose :
Le plus souvent, l’endométriose se situe sur les organes suivants :
Puis, l’endométriose peut s’étendre à des lieux d’habitation moins fréquents :
Quelle que soit la localisation, l’endométriose semble avoir une fâcheuse tendance à préférer se nicher sur le côté gauche du corps, certainement du fait de fonctions et courants naturels, comme la digestion, circulant vers la gauche.
Rassurez-vous, ces cas d’endométriose extra-génitale ne représentent que de rares cas (à peine 5%) même si la Haute Autorité de Santé prévient que ce nombre est certainement sous-estimé en raison du diagnostic difficile. L’endométriose prend alors la confiance et va voir ailleurs si elle y est. Où ailleurs ? Exceptionnellement sur le foie ou la vésicule.
Mais quand l’endométriose s’aventure bien au-delà de l’utérus, elle peut s’inviter jusque sur :
Si vous êtes un de ces rares cas, vous avez tout notre soutien et nos bonnes ondes de force et de courage. Avoir une endométriose “classique”, c’est déjà un sacré parcours de la combattante. Être atteinte d’une version plus inhabituelle qui peut décontenancer même les spécialistes, c’est encore autre chose. Pour vous orienter et vous accompagner, vous pouvez vous tourner vers le réseau de spécialistes certifié Resendo et les centres dédiés à l’endométriose - comme le groupe hospitalier Paris Saint-Joseph par exemple.
Enfin, l’endométriose peut aussi impliquer des atteintes nerveuses, causant généralement des douleurs invalidantes au niveau des jambes. Dans ce cas, cela peut-être dû soit à une “réelle” localisation sur un tronc nerveux ou un nerf périphérique ; soit à une irritation d’un nerf due à l’inflammation, causant de la douleur.
On imagine votre crainte à la lecture des plans machiavéliques que peut échafauder l’endométriose mais il est important de rappeler que :
1. Fort heureusement, elle est rare au-delà de la zone pelvienne (où elle fait déjà bien assez de dégâts, nous sommes d’accord).
2. Vous pouvez faire la guerre à l’endométriose en étant bien accompagnée par des médecins et praticiens pluri-disciplinaires spécialistes (on le dit, on le répète !) que vous pourrez trouver notamment via Resendo (ça aussi, on le répète mais ça vaut vraiment le coup).
3. On est là aussi pour vous y aider, en apprenant à mieux connaître la maladie, vous avez vous aussi le pouvoir de contrer ses assauts.
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Autres références :