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Rencontre avec Mélanie Cordon, sexologue, spécialiste de l’endométriose

Publié le 
14/10/2022
"Le plaisir féminin est devenu une espèce d’injonction, mais on ne sait pas trop comment faire."

Depuis plus d’un an à présent, j’ai la grande joie (n’ayons pas peur des grands mots) de réaliser de longs entretiens pour Lyv. Littéraire et formée aux sciences humaines, dépourvue d’expérience médicale, j’ai dû garder bonne figure (combo hochement de tête + petit sourire crispé) lorsque, lors des entretiens, on m’a sorti des mots comme : muscles pyramidaux, liquide péritonéal, stases veineuses.

Ce mois-ci, sur les bons conseils d’une collaboratrice de Lyv, je décide d’interviewer Mélanie Cordon, sexologue au sein du Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph et en cabinet libéral.  Ah, enfin, me dis-je, je suis en terrain familier ! Cela fait plus de douze ans que je parle de sexualités, de corps, de genres, de plaisirs, dans mes articles et mes livres, et j’ai suivi une formation de sexothérapeute avec le génial psychanalyste Alain Héril. Dans les dîners je peux allègrement parler pendant une heure de règles, de plaisir prostatique, de vaginisme, ou de porno féministe. Mais j’évite. J’ai testé, et j’ai vu la gênance dans le regard des convives. Même s’il y a une nouvelle révolution sexuelle en cours, grâce notamment aux réseaux sociaux et à l’essor en librairie d’ouvrages traitant de sexualités, sachez qu’il est encore préférable, à table, de parler de ses prochaines vacances à l’île de Ré que de raie (oui bon oh ça va c’est la rentrée).

Bref. Je suis d’autant plus ravie de rencontrer Mélanie qu’elle a 36 ans. Or j’ai plutôt rencontré, dans ma carrière de journaliste, des sexologues ayant en moyenne plus de 65 ans. Des hommes. La compétence n’a rien à voir avec l’âge ni avec le genre, certes, mais, sur les questions d’endométriose et de sexualité, le regard d’une femme sexologue de ma génération me semble particulièrement intéressant. Rencontre avec une praticienne engagée, autour d’une spécialité encore trop méconnue du grand public.

Avant toute chose, Mélanie, pouvez-vous nous expliquer la différence entre sexologue et sexothérapeute ? Je pense que pour pas mal de gens ce n’est pas clair, et que c’est important de le préciser.

Il y a effectivement un énorme flou autour du statut de sexologue. C’est un statut qui n’est pas protégé. Tout le monde peut se dire un peu sexologue, alors qu’en réalité ne peuvent être sexologues que des personnes qui ont suivi un DIU (Diplôme Interuniversitaire) ou un DU (Diplôme Universitaire) d’études de la sexualité humaine. Cela ne concerne que les médecins, les sage-femmes, les infirmiers(-ières), les kinés et les psys. Ce sont les seules professions qui ont accès à cette formation, pour ensuite avoir le statut de sexologue. Parallèlement il existe plein d’autres formations, type approche sexo-corporelles etc., qui donnent un statut de sexothérapeute. Il y a de très bons sexothérapeutes, qui sont tout à fait capables d’accompagner des patients, des couples. Mais pour être sexologue, il faut avoir suivi le cursus que je viens de vous évoquer.

 

Et donc vous, vous étiez infirmière, et vous avez suivi cette formation…

La sexologie est un sujet qui m’intéresse depuis longtemps, puisque quand j’étais étudiante infirmière, j’ai écrit mon mémoire sur le rôle de l’infirmière dans la vie affective et sexuelle des enfants hospitalisés en pédopsychiatrie. J’avais 22 ans mais déjà le sujet m’intéressait... Ensuite, j’ai débuté mon activité d’infirmière, dans plusieurs services de soin, puis en salle de naissance et urgences gynécologiques, pendant huit ans. C’est un service qui m’attirait, car depuis toute petite j’étais fascinée par le métier de sage-femme, mais devant l’appréhension de suivre une faculté de médecine, j’avais fait le choix d’infirmière. Je n’ai aucun regret de ne pas être devenue sage-femme : le métier d’infirmière m’a permis d’avoir accès à tout sorte de patients, hommes, femmes, adultes, enfants, personnes âgées. C’est une grande richesse. En salle de naissance et urgences gynécologiques, j’ai souvent été confrontée à des questionnements, des appréhensions par rapport à la sexualité, notamment la sexualité post-partum. Comme l’hôpital Saint Joseph est un centre de référence autour de l’endométriose, on a accueilli de plus en plus de patientes, toutes jeunes -parfois-16-17 ans- qui étaient dans une détresse terrible, avec des douleurs abominables. Et souvent elles nous disaient que la sexualité était ou impossible, ou difficile, que leur mec venait de les quitter, ou qu’elles avaient peur de les perdre car elles ne pouvaient pas proposer la sexualité qu’ils espéraient. C’est à ce moment-là que je me suis dit qu’il fallait que je suive une formation en lien avec la sexualité, pour aider ces patientes. Le chef de service de cette maternité a entendu mon projet et a accepté de financer ma formation de trois ans au DIU.

Et aujourd’hui en quoi consiste votre métier ?

Aujourd’hui je ne travaille plus du tout comme infirmière. Je fais des consultations de sexologie à l’hôpital, avec des consultations dédiées à l’endométriose, et ceci sous trois formes.

Une première forme c’est ce qu’on appelle des UMAB, des Unités de Médecine Ambulatoire. Ce sont des patientes qui viennent sur une matinée, à l’hôpital, et qui rencontrent quatre professionnels de l’endométriose. Elles ont une consultation avec un(e) gynécologue, une consultation avec moi en sexologie, une consultation avec un(e) médecin de la douleur, une consultation avec soit une sophrologue soit une hypnothérapeute. De ces consultations découlent ou non un suivi en sexologie. Et donc tous les lundis après-midi j’ai des consultations individuelles de suivi en sexologie. C’est vraiment bien, parce que comme c’est un format hospitalier, cela permet à des patientes qui n’auraient pas les moyens de consulter en ville d’avoir accès à ces consultations. Le revers de celles-ci, c’est qu’elles ne durent pas assez longtemps (30 minutes).

En parallèle je suis coordinatrice d’atelier d’éducation thérapeutique en lien avec lien l’endométriose. J’organise tous les trois mois des cessions de trois jours avec plein de professionnels de l’endométriose, qui interviennent auprès d’un groupe de 25 patientes environ. Pour vous donner une idée des intervenants, nous avons toute une équipe de la douleur (médecin, infirmière), des gynécologues qui interviennent pour parler des traitements, on a également une danse thérapeute qui fait des ateliers pour apprendre à mobiliser le corps, le bassin. Ce qui est intéressant avec cette danse thérapeute, c’est qu’elle est elle-même patiente, donc elle témoigne aussi de son expérience. On a aussi une nutritionniste, moi je fais mon intervention sur la sexo, on a un médecin de la fertilité, on a une patiente experte qui les recentre un peu sur leur capacité à s’écouter. Et il y a des groupes de paroles où elles peuvent échanger entre elles et sortir parfois de leur isolement. Je coordonne ces ateliers de A à Z.

Je participe aussi à deux autres UMAB, une en lien avec la ménopause, et un autre en santé masculine, destinée aux hommes présentant des dysfonctions érectiles. Enfin, je consulte également en libéral, à Paris, au sein d’un cabinet de gynécologie. Je reçois principalement des femmes et des couples.

En quoi selon vous le fait d’être une femme, trentenaire, facilite ou pas vos rapports avec vos patientes atteintes d’endométriose ?

Je pense que cela peut faciliter les choses dans la première prise de contact. Je fais partie du réseau Résendo, réseau de professionnels de l’endométriose, et 80% de ma patientèle est atteinte d’endométriose.  Après c’est une question de feeling, qui se joue au premier rendez-vous, une connexion qui se fait ou qui ne se fait pas. Avec mes patientes j’ai l’impression qu’on arrive à tisser une belle relation, et peut être sentent-elles qu’il n’y a pas de sujets tabous, qu’elles peuvent être elles-mêmes, que rien ne me choque.

 

Ils sont nombreux, mais pouvez-vous me parler des principaux impacts de la maladie sur la sexualité des femmes ?

Les plaintes principales que j’ai autour de la sexualité sont les dyspareunies. Très souvent les dyspareunies profondes lorsque les femmes ont des atteintes au niveau des ligaments utéro-sacrés, qui engendrent des douleurs terribles pendant les rapports sexuels. Ensuite, il peut se mettre en place un phénomène de vaginisme, qui crée une contracture au départ volontaire des muscles de l’anus, pour protéger de la douleur, et progressivement ce mécanisme va se mettre en place de manière spontanée. C’est invalidant dans la sexualité parce que cela donne un vagin extrêmement contracté, qui parfois rend la pénétration impossible. Cela rend parfois difficile également la réalisation d’examens gynécologiques. Et cela crée d’énormes appréhensions concernant l’accouchement et des difficultés pour certaines femmes de pouvoir mener à bien un projet de grossesse. Il y a 78% des femmes atteintes d’endométriose qui souffrent de dysfonctions sexuelles.

 

Et au niveau psychologique et relationnel ?

Je pense que le mot qui revient le plus, c’est le sentiment de culpabilité. Les femmes culpabilisent de ne pas pouvoir proposer à leurs partenaires la sexualité qu’ils auraient souhaité avoir, et elles sont tristes de ne pas pouvoir avoir une sexualité épanouie et agréable. Il y a un sentiment d’injustice par rapport à cette maladie. J’ai plusieurs patientes qui m’ont déjà dit qu’elles avaient l’impression d’avoir « un cancer dont on ne meurt pas ». C’est extrêmement fort. Ces femmes sont parfois en détresse, car il peut y avoir eu de l’errance thérapeutique. Pendant ce temps-là, elles rencontrent des professionnels qui n’y connaissent pas grand-chose ou qui ne sont pas formées à l’endométriose, et qui leur disent que c’est dans leur tête, qu’il faut qu’elles se relâchent. On les remet elles, et leurs ressentis, en question. Ce que je fais dans mes consultations, c’est que je repars du physiologique, je leur explique ce qui se passe quand on a de l’endométriose. Je leur donne, par ces explications, les raisons de leurs douleurs, et leur parle ensuite du retentissement psychologique, tout à fait normal, qui les accompagne.

 

Est-ce qu’il y a des pratiques que vous recommandez plus que d’autres ? Par exemple, la masturbation féminine, avec sa potentielle libération d’endorphines, a des vertus, n’est-ce pas ?

Je m’adapte à chaque patiente.  Je suis obligée de partir des connaissances qu’elles ont d'elles-mêmes. Comme exercice, je leur fais dessiner leur vulve, pour voir la représentation qu’elles en ont. Très souvent, je me rends compte qu’il y a une méconnaissance totale de l’anatomie. Là on repart de 0, avec une explication théorique de ce que sont la vulve, le clitoris, comment ça fonctionne, etc. En fonction de leur parcours de vie, en fonction d’un éventuel poids culturel et moral autour de la masturbation, je les invite à se masturber, car c’est en se connaissant d’abord elles-mêmes qu’elles vont pouvoir communiquer à leur partenaire leur mode opératoire à elles, et du coup avoir du plaisir. C’est le cercle vertueux du désir ressenti, du plaisir obtenu, de l’envie de ressentir de nouveau du désir.

Il y a encore, aujourd’hui, à ce sujet, des blocages ?

Moins qu’avant, mais oui il y a des femmes qui considèrent que dans un rapport sexuel à deux, la masturbation n’a rien à faire là. Comme si le plaisir devait être obtenu par la présence et les stimulations de l’autre. Si on parle d’égalité hommes/femmes, je leur rappelle que pour les garçons c’est facile d’avoir accès à leur pénis, et donc à leur plaisir. Ils y sont confrontés depuis la toute petite enfance. Alors qu’une femme peut passer toute sa vie à côté de son clitoris sans en comprendre la fonction et sans découvrir le plaisir qui peut en résulter. Alors que c’est le seul organe qui a pour but de donner du plaisir. Cet organe seul n’existe pas chez l’homme. Le pénis a trois fonctions : urinaire érectile et reproductive. Chez les femmes, il y a un organe qui ne sert qu’à donner du plaisir. Du coup, pour les femmes qui sont dans un contexte croyant ou religieux, je laisse entendre qu’on a les a créés comme ça, donc il y a peut-être quelque chose à faire, avec cet organe…

©Lyv 2022 par Thomas Descamps

Dieu (quel que soit le nom qu’on lui donne) a créé le clitoris, rendons-lui gloire. Ce n’est pas bête… On parle ici de plaisir, mais l’endométriose  - avec son lot de rendez-vous médicaux, de fatigue accumulée, de charge mentale etc, - a un impact aussi sur le désir, sur la libido. Comment accompagnez-vous cela ?

Parfois les troubles du désir sexuel hypo-actifs sont en plus majorés par la prise de contraception. Or pour stopper la prolifération de l’endométriose c’est ce qu’on leur prescrit. Mon rôle, c’est de travailler sur cette diminution ou absence de désir sexuel, en essayant de chercher avec elles ce qui peut susciter du désir. Je procède en plusieurs étapes. Quand la sexualité pénétrante est anxiogène, elles peuvent fuir la sexualité. Et pour cela, fuir également la sensualité. C’est-à-dire que les baisers, les petites caresses qu’elles auraient pu échanger par le passé avec leur partenaire, elles vont les éviter. Pour ne pas que le partenaire voit cela comme un signal sexuel, un moment de tendresse. Je leur fais prendre conscience de ce mécanisme. Et pour faire revenir la libido, j’essaie de les faire se concentrer sur des choses agréables, de se rappeler les meilleurs rapports sexuels qu’elles ont eu, de voir ce qui était bien. Et ensuite on tente des choses, pour voir ce qui fonctionne pour elles, parce qu’encore une fois on n’a pas toutes le même mode opératoire, pas toutes les mêmes pensées. On peut tenter la littérature érotique, les podcasts érotiques, les films érotiques ou pornographiques. Mais parfois ça peut être juste mobiliser des expériences agréables vécues. Tout cela est très évolutif, et prend du temps.

 

Comment vivent-elles ces propositions ?

Alors il y a des femmes qui ont vraiment envie que les choses s’améliorent et donc vont être très assidues dans leurs rendez-vous, tout va s’enchaîner bien, et vite. Elles vont avoir un partenaire aidant, qui va participer aux exercices que je leur donne. D’autres vont louper les rendez-vous, vont en annuler, puis revenir deux mois plus tard. Il doit y avoir un bénéfice à ne pas suivre le truc : elles n’ont pas envie de retrouver une sexualité épanouie. Elles se donnent l’illusion de faire quelque chose, mais finalement ce n’est pas le bon moment, ou ce n’est pas le bon partenaire.

 

Ou peut-être parfois c’est juste qu’elles n’ont plus de désir pour leur partenaire parce que c’est la vie. La vie de couple, la vie familiale, ou encore un deuil, un travail très prenant. Ce n’est pas uniquement l’endométriose…

Le travail du sexologue, c’est cela. C’est voir la patiente dans tous ses aspects : sa vie personnelle, professionnelle, sa vie de couple, voir s’il y a des choses qui n’ont pas été digérées ensemble, des conflits anciens. On voit aussi l’aspect social, et l’aspect psychologique. Comment ça allait avant, comment ça va aujourd’hui. Je consacre aussi une séance, parfois deux, au développement psycho-affectif. On reprend toute l’enfance, les démonstrations d’amour et d’affection avec leurs parents, les représentations idéales de couple, etc. On reprend aussi le déroulé de la vie sexuelle, les bonnes et moins bonnes expériences. C’est passionnant, car je rentre dans l’intimité des gens, dans leur histoire. C’est précieux. J’ai conscience de faire un travail où les gens me livrent des choses extrêmement précieuses.

 

Est-ce que vous avez des projets, dans l’avenir, en lien avec l’endométriose ?

Oui, je vais participer à des week-ends de formation pour les professionnels. Il y a plein de professionnels qui rencontrent des patientes et qui ne savent pas comment gérer l’aspect sexuel de la maladie. Parfois, ils ne savent même pas comment aborder la question de la sexualité. L’idée, c’est de leur donner des pistes pour tout simplement être capable de poser une question simple, comme : « rencontrez-vous des difficultés dans votre sexualité ?» Souvent les professionnels qui ne sont pas formés à la sexologie disent qu’ils ont peur d‘ouvrir une boîte de Pandore et de ne pas savoir comment gérer ce qui va en sortir. C’est pourquoi c’est important que je participe à ce type de formation. Par ailleurs, je souhaite continuer les ateliers d’éducation thérapeutique, parce que j’ai vraiment l’impression de former les patientes, et de les rendre davantage actrices de leur prise en charge.

 

J’ai une dernière question pour vous. À part le fait de consulter un(e) sexologue, quels sont selon vous les grands tabous à briser aujourd’hui, autour de la sexualité ?

Il y en a beaucoup. Le premier, je dirais que c’est toutes ces représentations négatives que les femmes et les hommes ont du sexe féminin. Tout ce qui va toucher aux sécrétions vaginales, tout ce qui va toucher à la pilosité, tout ce qui va toucher aux odeurs. C’est quelque chose que j’interroge quasi systématiquement avec tous mes patients. Parce que je pense qu’autant les femmes que les hommes ressentent une espèce de dégoût vis-à-vis de ces trois aspects. C’est vraiment à l’origine de stress, d’angoisses. Ça ne permet pas de se libérer dans sa sexualité : les femmes qui sont focalisées sur l’appréhension que leur partenaire sente une odeur particulière lors d’un cunnilingus ou soit confronté par exemple à une lubrification vaginale trop abondante n’atteindront pas de plaisir car elles seront bloquées sur : « Qu’est-ce qu’il va penser ? ». 

La deuxième chose, toujours dans le cadre du couple hétérosexuel, c’est la simulation du plaisir. L’idée que l’homme ait du plaisir est vu comme quelque chose de normal, et pour tout le monde. Que la femme ait du plaisir, j’ai l’impression que les hommes s’y intéressent davantage, ils disent : « il faut que tu aies du plaisir », mais ils ne font pas toujours la démarche d’accompagner les femmes dans leur découverte de celui-ci. Le plaisir féminin est devenu une espèce d’injonction, il faut ressentir du plaisir à tout prix. Mais on ne sait pas trop comment faire. Il y a plein de choses pour nous aider, il y a les sex toys, il y a des livres comme Jouissance Club, que vous connaissez. Mais c’est la pratique qui fait avancer. Et comme il y a tout ce versant dont je viens de vous parler, ce dégout du sexe de la femme, l’envie d’explorer n’est pas toujours présente chez tous les hommes.

 

Mais rassurez-moi : certains, oui…

Mais oui ! Il y a des patientes qui me racontent de ces trucs ! Il y a des hommes qui sont des virtuoses du sexe ! (rire) Ils peuvent passer des heures à faire des explorations sur la vulve de leur partenaire et du coup elles ont un plaisir incroyable. Je trouve ça fantastique. Ces hommes ont un amour du sexe de la femme qui est grand. Et je trouve ça super.

 

Merci Mélanie.

Propos recueillis par Camille Emmanuelle

Source

(1) Une étude française de 2002 (Fauconnier et al.) sur 225 femmes ayant des douleurs pelviennes et une endométriose profonde, montre que 78,6% des femmes étudiées avaient déjà eu des dyspareunies.
Une étude américaine de 2020 (Schneider et al.) sur 151 femmes ados et jeunes adultes avec une endométriose et 287 femmes ados et jeunes adultes sans endo, montre que 79% de celles ayant une endométriose ont déjà eu des dyspareunies contre 40% pour celles sans endo. 
L’étude dont est  principalement tiré ce chiffre est une étude austro-allemande de 2013 (Fritzer et al.) sur 125 femmes ayant une endométriose et des dyspareunies, montre que 78% des femmes étudiées connaissaient une détresse dans leur sexualité (calcul avec le score FSDS), et 32% des dysfonctions sexuelles. Dans cette cohorte, plus de la moitié des femmes (66%) avaient peur de la douleur avant ou pendant les rapports sexuels.

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Camille Emmanuelle

Rédactrice en chef du mag' Lyv
Auteur et journaliste, spécialisée sur les questions de sexualités, de genre, et de féminisme.

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